Elementary - 1.01, Pilot

La première question à laquelle on doit répondre avant de regarder le premier épisode d’Elementary, est si l’on va choisir de dénigrer toute cette série car pour nous Sherlock Holmes ne peut vivre à New York. Ou bien encore que Watson ne peut être une fille ou encore, que nous détective légendaire soit un ex drogué, tatoué.

Ma réponse à cette question est non. Cela faisait un bon moment que je voulais regarder cette série. Par manque de temps et d’opportunité, je n’avais jamais pu le faire et puis j’ai appris que M6 s’apprêtait à diffuser la première saison. Bon moment pour finalement mis mettre. J’ai donc regardé ce premier épisode avec beaucoup d’enthousiasme et de curiosité. Et il semblerait bien que l’essai fut transformé.

Sherlock Holmes sortant de cure de désintoxication et vivant à New York. A première vue, on pourrait maudire les créateurs pour avoir transposé le détective anglais le plus connu et placé dans un contexte tout à faire hors de propos. Et pourtant c’est bon ! Oui, Holmes à New York, ça marche. Jonny Lee Miller ne fait absolument pas ombre à Benedict Cumberbatch ou bien Robert Downey Jr. pour ne citer que les acteurs les plus récents. Ils ont tous les trois une façon de jouer ce personnage. Et j’aime les trois versions.

Miller arrive à faire de Holmes ce personnage décalé, cinglé mais tout de même très doué pour élucider des crimes. Et il le joue très bien. J’aime beaucoup ce qu’il arrive à amener. Le fait que ce soit un ex-drogué est également une très bonne idée car on se demande souvent s’il ne prend pas quelque chose et les piques sont d’autant plus appuyé, vis-à-vis de son passé avec les substances. Très bonne idée.

New York n’est pas Londres. Mais quelle riche idée là aussi. Il est à l’aise dans cette ville et cela se voit. Il nous emmène avec lui et on le suit sans rechigner. Enfin je l’ai suivi jusqu’à ce qu’il commence toutes ces théories fumeuses pour l’enquête.

L’enquête. Parlons-en. Robert Doherty, le créateur de la série, a écrit le scénario et je n’ai envie de lui dire qu’une chose « Quel génie ! ». Je m’emporte peut-être un peu mais cette enquête était brillante. Toutes les déductions que Sherlock fait sont vraiment remarquables et la manière dont tous les faits sont exposés : brillant ! Je n’ai pas pensé une seule seconde que le coupable pouvait être le mari mais je me suis fait bien avoir. Vraiment, j’ai trouvé que cet épisode était très bien écrit et a permis de développer un petit peu la relation entre Sherlock et Joan.

Joan Watson. Autre changement de taille par rapport à l’histoire originelle. J’avais peur, comme beaucoup je suppose, que le fait d’avoir un Watson féminin ne dénature le personnage et la dynamique avec Holmes. Mais le fait est, qu’il se dégage une fraicheur de Lucy Liu qui fait que l’on oublierait presque qu’elle interprète un personnage à l’origine masculin. J’aime beaucoup cette actrice et je suis ravie de la retrouver dans une série et quel bon choix de la part des producteurs/créateurs ou autres, que de l’avoir choisie pour le rôle. Ici, elle n’est plus médecin mais vient en aide aux anciens drogués. C’est ainsi qu’elle se retrouve avec Sherlock comme client et bientôt elle découvre les joies de fréquenter ce drôle de personnage !

Très bon premier épisode, qui nous met très bien dans l’ambiance de cette réadaptation de l’histoire du célèbre détective. Une enquête brillante, de solides acteurs interprétant à leur manière des personnages maintes fois exploités. Très bonne série en perspective, je l’espère.

Source image : CBS, Critictoo